Hội An

La vieille ville de Faifo (Le petit nom officiel de Hội An, pendant la période coloniale) a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1999. Je te le dis de suite : j'ai adoré cette ancienne ville portuaire !

Bon, tu vas me dire : il n'y a que des boutiques de souvenirs dans ce trou perdu ! Ben non... Hoi An, c'est temples, des pagodes et des maisons anciennes qui racontent une histoire riche, dense, exceptionnelle. C'est des maisons communales, des temples familiaux... Et les échoppes d'aujourd'hui ne sont que le prolongement d'une splendeur commerciale qui s'est développée grâce à la route de la soie. Et puis... J'ai aimé les gens. Simples, doux, gentils. Je veux dire, sors des chemins qu'il y a sur le plan qu'on t'a donné et là seulement, tu vivras des trucs hors normes...

L'avantage de constamment se perdre, c'est que tu rates aussi la maison qui sert d'office du tourisme. Et comme t'es pas dans le groupe de mougeons qui font connaissance avec la chaleur locale, ben par exemple, tu tombes sur une gargote coincée entre deux ruelles absentes dudit plan (Que tu finiras par obtenir par la suite, mais uniquement en le demandant en vietnamien à la charmante demoiselle qui n'a toujours pas compris de quel groupe de touriste je me suis échappé).

Têtes des locaux en me voyant débarquer, sourire aux lèvres et accent pourri en bandoulière : je peux manger ? Tout le monde rigole et ils se mettent à trois pour me servir ma découverte du jour : mon premier Mì Quảng. Il est fort probable que mon accent du nord (Hanoi) fortement avarié par les intonations françaises ait eu raison de leur surprise. Je me demande dans quelle mesure ce foutu accent n'est pas proche de celui de cette région (On est à 30 bornes au sud de Da Nang) : j'ai réussi à demander des glaçons et pas des cailloux... (đá : caillou - đa : glaçon).

Peut-être que cette ville, c'est un peu l'image de ce pays : une harmonie subtile, ancienne et tout aussi actuelle d'influences chinoises, japonaises, occidentales... Son symbole serait le pont-pagode japonais (Chùa Cầu), pont couvert construit pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises. Chaque extrémité est gardée par un couple de statues, avec des chiens d'un côté et des singes de l'autre.

Mais le truc à retenir, c'est : n'oublies pas de te perdre, tu finiras par te trouver !