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Thái Nguyên – 80 bornes au nord de la Capitale et Hồ Núi Cốc

Bon. La ville où t’as vraiment pas envie de t’arrêter pour boire une bière. Ou alors plein, pour oublier où tu es. 

Les mentalités suivent le rythme de croisière de la tectonique des plaques, errant au milieu des collines de théiers (Aaahh ! Le thé de Tân Cương !!!), des rizières et d’une aciérie qui bousille avec une fatalité morbide ce qui reste de vivant aux zombies habitants. 
Oui, oui, j’y suis allé de mon plein gré… 
Les souvenirs de guerre semblent toujours hanter les zombies locaux qui montrent une réelle aptitude à mépriser le Français qui ose fouler leurs putains de trottoirs pas éclairés. Coréens et Japonais sont par contre les bienvenus. 

Allez, on oublie, on sort de la ville et direction Hồ Núi Cốc!
Sous la pluie : la province n’est pas réputée pour ses miracles (Je n’en connais qu’un de miracle venant de « là-bas », il a un prénom féminin…). 

Le lac est situé dans le décor pittoresque de la montagne Coc (En vietnamien : Núi Cốc, Hồ voulant dire Lac. Facile, hu ?). Le lac a été créé sur la rivière Công, un affluent du Fleuve Rouge. Oui, ce truc est artificiel, immense – genre 25 km2 – et tu peux naviguer dessus (Ce qui semble a priori une des propriétés d’un lac, mais qui sait ?), en t’éloignant avec plaisir d’un parc d’attractions kitschissime (Mais très laid et très vieillot). Pas de surprise pour la zone 51 du Nord de Hanoi, le tarif de la balade se négocie en fonction de combien de types sont devant le guichet, comme toi : au plus on est, on moins on paye. Est-il besoin de préciser que si tu ne parle pas le vietnamien, ben… tu payes lourd ? 

Je te laisse regarder les photos : c’est vraiment très cool. Même par meteo sous seuil de flottaison. Et puis, ici, au Vietnam, tout s’explique par une légende. En fait, les légendes sont la réalité… Tout le reste ne sont que superstitions et croyances. Non ? 
La légende du lac raconte l’histoire d’amour romantique entre une fille nommée Cong (Une fille de la haute) et un homme nommé Coc, qui, comme il se doit dans les légendes, était le plouc de service. Ladite légende a inspiré le musicien Pho Duc Phuong qui, ne reculant devant aucune audace, a composé la célèbre chanson intitulée «La légende du lac Nui Coc». 
En gros, ça raconte l’histoire universelle d’un couple qui s’aimait beaucoup, mais dont les familles s’opposaient à leur mariage. Coc s’en est retourné dans son pays natal et mourut de chagrin. Les fées eurent pitié de lui et entreprirent alors de le transformer en montagne (Y’a des destins, quand même…). En recevant la mauvaise nouvelle, Cong eut le cœur brisé et pleura son amant jusqu'à sa mort. Ses larmes coulèrent et se transformèrent en une rivière, l'actuelle Cong, plongeant profondément dans le sol pour le rendre propice à faire pousser des théiers donnant un thé au gout incomparable, le thé de Thai Nguyen - Tan Cuong. Youpi. Le malheur des uns… 

Il y a une escale, au cours des 1h30 que dure la « croisière », sur un ilot, avec en son sommet un bâtiment sacré dont personne ne connaissait ni le nom, ni l’usage. 

De retour sur la terre ferme, direction la «Pagode Thieng Thac Vang au cœur du Bouddha», qui fait partie d’un complexe appelé «Thuyet Nhan Qua» (causalité). Wow. La statue de Bouddha mesure 45 mètres de haut et le trône a un diamètre de 37 mètres… Les photos parlent d’elles-mêmes, je me tais. Juste pour indiquer que sous le trône du Bouddha, la grotte (Faux ciment, fausses plantes et fausses fleurs) – et d’autres trucs pour initiés - illustre pour celui-qui-sait, les principes bouddhiques de la causalité. 











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