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Saigon ou HCM-Ville, on t'en voudra pas

Capitale économique du Viêt Nam, Hồ Chí Minh-Ville (Thành phố Hồ Chí Minh) est une cité frénétique, entreprenante et frondeuse, méridionale et tropicale. 

Posée dans la boucle de la rivière Sài Gon, au cœur d’une plaine basse et humide d’un vert cochonné de limons ocres, Hồ Chí Minh-Ville, que tout le monde continue à appeler Saïgon (son p’tit nom d’avant 1975), a connu 95 ans d’influence française, supporté les Américains, résisté à la bureaucratie du Nord... Et fait maintenant face au tourisme de masse avec plus ou moins de bonheur.
J’y ai goûté un cocktail explosif de commerce et de culture assez semblable aux pulsations de Hà Nôi. Tout aussi trompeusement chaotique, la belle sirène urbaine te charme totalement ou pas du tout.
Mais aucun art de vivre comme ici. Le centre est effrontément orienté commerces, finance et nouveaux riches avec une concentration de costumes en voitures de luxe assez proche du clinquant russe. 
Les périphéries sont bien évidemment plus authentiquement pauvres, on y resterait prendre des photos souvenirs…
Il règne sur tout ce sympathique bordel ambiant un esprit très méridional, langoureux et hâbleur. On oubliera le côté américain absolument imbuvable, que ce soit ici ou ailleurs, c’est juste impossible à vivre. 
Alors oui, tu pourras peut-être ressentir, ici et là, les fantômes d’un passé récent et troublé. Mais tout se ligue pour que hier et aujourd’hui s’unissent pour le meilleur et pour le moins bon.
Je n’y suis pas resté assez longtemps pour entrer dans les détails, mais la belle m’a assez séduit pour que je songe faire quelques infidélités à la belle Tonkinoise pour la fougueuse alanguie de Cochinchine 😉

Notre Dame de Saigon
Si tu veux briller dimanche prochain entre les flageolets trop cuits et le fromage façon réfugié politique, essaye de prononcer le truc en vietnamien : Nhà thờ Đức Bà Sài Gòn.
Alors... ? Hum ?
La cathédrale est en cours de restauration jusqu’en 2019. Ce qui fait qu’elle est fermée aux touristes. Les messes sont toutefois assurées le weekend.
Le bidule rose orangée du 19ème, au centre d’un quartier incontournable pour touristes, ne passe pas inaperçu… Et l’adresse, c’est place de la Commune de Paris, quand même…
De construction française, les pierres viennent de Toulouse et les vitraux de Chartres. La statue, elle, vient de Rome.

Alors le truc bizarre, c’est qu’en 2005 la vierge Marie ci-devant la cathédrale s’est mise à pleurer heu, oui, comme une Madeleine.
Les catholiques inquiets y ont vu un mauvais présage… Ah !
Phénomène météorologique, souvenir d’un oiseau incontinent et facétieux ou manifestation divine ?
Je te laisse juge : https://youtu.be/Hv5qnCgiZAg















La poste centrale

Si jamais on ne t’a pas entendu dans l’église, essaye d’envoyer ta prière requête depuis le bâtiment d’en face : la poste centrale, un des plus anciens édifices de la ville… Dessiné par Gustave Eiffel lui-même, c’est ouvert tous les jours, du coup tu peux admirer l’intérieur, somptueux, historique et fonctionnel ! C’est très colonial français d’époque dans son jus. Les touristes adorent.
Moi aussi. On oublie cependant les deux attrape-couillons de chaque côté de l’entrée, boutiques à touristes où même la pseudo agence de voyages est un fake (Ses prix, non).


L’opera
Ou Théâtre Municipal, c’est un peu comme on veut, de toutes façons c’est de l’architecture coloniale française-bla-bla. Bref, encore un monument français ; celui-lui ci, c’est le copier/coller du Petit Palais parisien, construit la même année.







Tour financière Bitexco
Tu vas rire, je suis venu ici rien que pour ca… Enfin… Presque…
Ben ca envoie du gratte-ciel, dis-donc ! Mais tu me connais, je me suis gaussé : Avec 262 m de hauteur, le guiliguili pour nuages était le plus haut gratte-ciel du pays de 2010 au 24 janvier 2011, date de l'inauguration de la tour Keangnam de Hanoi « Landmark 72 ». Haha !

Bon, on nous raconte que le genie qui a commis ca est parti du croquis d'un bouton de fleur de lotus.... Voila...Voila, voila... Faut qu'il arrête le pavot, le garçon...
C’est juste un truc à faire : un apéro au 62-ème étage avec vue sur le ch’tit Manhattan local. Impressions garanties… Marrant comme certains breuvages prennent du goût en même temps que de l’altitude… Oui, la note des consos a elle aussi, pris de l’altitude…





Alors, à ce qu’il parait, y’aurait encore des trucs a voir… OK, on reviendra… et je te dirai !





















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