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Chùa Tây Phương - La Pagode l'Ouest

Chùa Tây Phương se trouve à 45 km à l’ouest du cœur de la capitale, sur la commune de Thạch Xá, district suburbain de Thạch Thất, (On dit toujours comme ça pour dire où c’est, pour être certain de trouver. Enfin…Quand tu sais comment aller à Tach Xa, parce que ici, y’a pas de panneaux). 

C’est la seconde plus ancienne pagode du Vietnam, après celle de Dâu (province de Bac Ninh, Nord – non, là tu précises pas. Le Nord, ben c’est au nord, quoi…) et on vient de loin pour admirer sa superbe collection de statues. 

C’est sûr que des pagodes, ici, j’en ai visité et celle-là, elle se mérite : des marches à n’en plus finir pour y arriver ; j’ai nettoyé mon karma pour quelques vies… 

Alors, la minute culturelle, vite fait (J'ai un lectorat bizarre, hu ?) : connue aussi sous le nom de Sùng Phúc tự, elle a été construite au 13ème siècle et restaurée à la fin du 17ème siècle et en 1794 sous le règne des Tay Son. C’est un lieu de culte important (En particulier Sam Hôi - mea culpa - le 6ème jour du 3ème mois lunaire) et plein de pèlerins viennent s’y retrouver, même si c’est pas vraiment facile de venir jusqu’ici ici. (En même, temps, c’est des pèlerins ou pas, hein ?) 

Mais quand tu arrives… Un immense banian, un étang que y’a plein de lotus dedans (hum, c’est bon à manger ça, les graines de lotus – Hoa Sen) et ce foutu escalier. On va arrêter là la minute culturelle, hein, sinon faut parler des 3 temples (temple supérieur, temple moyen et temple inférieur, comme ça, y en a pour tout le monde), que lesdits temples sont en pierre rouge du village de Bat Tràng (Très connu pour sa céramique, faudra que je t’y emmene, un jour…), avec des toits sculptés de fleurs, feuilles, dragons, lions et phœnix, bref, le lieu est typiquement bouddhiste jusque dans les moindres détails (Les piliers posés sur une fleur de lotus bleue, les fenêtres rondes en mode yin/yang)... 

Comme à chaque fois, le temps s’arrête dans ces lieux. Même avec des morceaux de touristes dedans, tu savoures un ici et maintenant qui en quelque sorte s’impose. Jusqu’à la délicieuse petite mamie au regard malicieux et aux dents noires d’avoir chiqué du bétel qui est « à sa place », ici. (Téter du bétel, ça te renforce les ratiches et tout le bastringue autour et se laquer les dents en noir était une marque de coquetterie, jusque dans les années 60… Si tu veux demander à une fille quand est-ce qu’elle va se marier, tu lui poseras la question : quand nous invites-tu a chiquer le bétel… Bref, il y en a pour des heures et c’est pas le post pour ca). 

Mais la plus grande place est réservée aux statues… 62 magnifiques statues de bois de jacquier, chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle : Vajrapanis (Kim Cuong), Sâkyamuni en méditation, déesse aux mille bras, bodhisattvas et, surtout, 18 La Han (appelées «Arhat» en Inde – yes ! J’ai gagné mon pari : j’ai place du sanskrit dans mon article !). Aucune ne se ressemble. Certaines sont plongées dans la méditation, d’autres se marrent, tu sais pas pourquoi. Mais toutes donnent l’image d’une vie humaine réelle et vivante avec ses tristesses, ses malheurs, ses joies, ses « Ben quoi, c’est pas ma faute ». Et, pour faire des secondes supp’ culturelles, on va dire que ces statues représentent 18 frères querelleurs et grossiers d’une légende bien connue, heu… connue ici, j’imagine.
Y en a qui font des mots croisés en hobby, eux ils s’entretuaient. Cool, pour l’époque, vachement en avance sur leur temps… Ce qui fait que Bouddha, dans sa grande bonté, les rappela à la vie et les admit comme ses disciples. Voila, bisous, cordialement, bon weekend chez vous. 
Là où je pige pas, c’est que arhat désigne le dernier échelon de la sagesse. Celui qui y est parvenu est étymologiquement parlant, un méritant. Alors pourquoi ces statues si… humaines et cette légende ? 

Pour l’anecdote, en 1962, cette pagode est devenue site historique et culturel de niveau national. En décembre 2007, l’Organisation des records nationaux du Vietnam (Vietkings) l’a reconnue «pagode ayant les Arhats les plus représentatifs de l’art de la sculpture du Vietnam au XVIIIe siècle», ça ne s’invente pas… 

Certaines copies sont au musée des beaux-arts, en centre-ville ; moins de rizières à traverser, c’est sûr…

Commentaires

  1. Exotisme, quand tu nous tiens … ben tu vois, sans ta verve légendaire maintenant tout cela n'aurait pas la même saveur … un authetique parfum de "Venez voir !" qui fait honneur à tes nouvelles fonctions.
    Chapeau !!

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