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Ne m'invite pas en Thaïlande, je ne viendrai pas


Je ne voulais pas intégrer mon escapade thaïlandaise dans ce blog, dédie au V N.
Mais tu me connais... 


J'ai bien conscience que ce billet ne reflète qu'une infime partie de ce vaste pays. 
Et si d'aventure, les rencontres des bons moments venaient à lire ces lignes, il est évident que mes descriptions sont caricaturales et ne veulent blesser personne.
Et n'engagent que moi. 

Une pensée particulière vers celle qui a cette incroyable faculté de supporter mes exaspérations ;) ! 

Il y a loin du touriste à l'expat... 

Arrivée

On m'avait prévenu : Bangkok ne te laissera pas indifférent : soit tu vas aimer soit tu vas détester.
J'ai très vite détesté.


Ça a commencé dans l'avion avec la dinette-plateau-repas : ça ou rien, j'aurais préfèré rien : au moins, rien, ça n'a pas de goût.
Une des filles du personnel ânonne d'une voix plaintive un truc en thaï que je pige pas, encore moins quand elle agite un bout de papier en forme de questionnaire. J'oublie et atterris sur un aéroport gigantesque. Et là, tu marches. Longtemps. Jusqu'à l'immigration. Au fait : le questionnaire, c'est le formulaire de demande d'entrer dans le royaume... Ne rien comprendre et subir d'innombrables palabres stériles, attendre… Ça sera comme ça tout le long.
Un des calvaires de ce séjour : l'attente... En gros, multiplie tes estimations de temps par 4. Le concept : tu passes ton temps à attendre. Peut-être une nouvelle religion ?



Ah... Manifestement, ici c'est femmes voilées et barbus en robe... 

Oh ! La sortie ! Donc, là, tu viens de passer en gros 2 bonnes heures entre le roulage et l'immigration qui mélange bout de papier griffonné (Demande d'autorisation d'entrer) et reconnaissance faciale. Bon. OK.

Le taxi roule vers le centre. On roule à gauche ici. 
Les minarets des mosquées défilent en mode décors de Bollywood : tarabiscotés et clinquants. Tu t'attends à voir des parkings pour tapis volants devant. 
Le paysage est démesurément plat, puis commence la gangrène, le deuxième calvaire : les embouteillages. Monstrueux, hideux, sournois. Silencieux ! Pas un klaxon, rien ! Ça donne une ambiance zombie terrible. Mais zombies de classe, polis... Ici, on respecte les feux rouges (J'ai compté : une fois on en a été pour 6 mn d'attente...). Tu deviens fou : il faut attendre ! Plus tard, le chauffeur te saoulera en écoutant à fond sur son portable les derniers trailers qui niaisent sur YouTube, mais le guss, infoutu de télécharger un GPS, ben... tu attends qu'il ait fini de se perdre. Avant d'arriver, groggy avant même d'être sorti sous la cagne à 39 °C.

Que des voitures presque pas de scooters. Pas de masques mais ils se balancent un stick en mode Vicks dans les narines. Heu... Bon. OK.

Le bruit ici, c'est une agression perpétuelle, amplifiée par le métro aérien. Un truc qui t'anéantit et certainement ne te donne pas la pêche. A cet instant, je sais que que je serai malheureux ici, sous les gratte-ciel fascinants mais... Oppressants. Impressions constante de lourdeur.

Devantures en arabe. Je suis à Dubaï, pas à Bangkok ! Bah ! Je ne suis pas loin du centre. D'autres quartiers, plus éloignés du centre seront moins... exotiques...


Hôtel sympa.
Je file pour une croisière nocturne sur Chaophraya, la rivière locale : un vrai plaisir ! 
Ce sera un des seuls.


Bangkok, jour 2

Etre à BKK et ne pas visiter les temples c'est me dit-on, un manque total de tourismite. Soit.

Alors... Comment te dire ? Somptueux, grandioses, majestueux... Oui, sans aucun doute. Mais il y a certainement plus de ferveur dans le parc d'huitres bleues (Le musicos de base sourira à celle-là ou je perd une partie de mon lectorat) que dans ces temples. Tout est propre, ripoliné, impersonnel. Comme tout le reste ici : en apparence tout bien comme il faut sous les affiches omniprésentes du portrait de sa majesté, mais en fait, c'est pathétique de fausseté. Les ATM (Guichets Automatiques de Banque) sont sur roulettes, au bout d'une multiprises, là où tu te déchausses avant de te recueillir. T'as l'image ?

Remarque, l'emblème du pays, c'est l'éléphant ! Y'a des signes qui trompent pas...

Tu es mal garé ? Sabot sur ta roue. Un tuk-tuk t'emmène régler ton amende au commissariat du coin (C'est pas ce qui manque...). Tu discutes... De 800 ฿ tu passes à 200 ฿. Bonsoir, bisous, bien cordialement.

Le pays du sourire ?! Et mon cul, c'est du canard laqué ? (Je viens de perdre le reste de mes lecteurs...). Sourire de façade. Le seul vrai sourire c'est celui de celui ou celle qui t'a enfumé avec le plaisir sadique du raciste de base. Rien d'authentique ici. Sauf le mépris affiché envers le touriste. Authentique, la mauvaise foi. Même pas je te donne des exemples. Encore aujourd'hui je suis énervé. A la limite, ça tu peux le trouver partout sous une forme ou une autre...
Mais le pire ici, c'est l'authentique ennui généralisé !
Les gens ne semblent pas heureux... 
A certains endroits de la ville, tu as le temps de l'embouteillage pour réviser la généalogie du pays : portraits gigantesques au-dessus des avenues : ils font tous la gueule !

Qu'est-ce que je fous ici, dans cette ville vérolée de salons de massage ? Je veux rentrer.


Un autre jour... Dans la banlieue de BKK

Quelqu'un a eu la décence de caser ce piège à couillons d'élevage (Dont je fus quelques heures) à 80 bornes de la ville. 

Donc 3h de trajet. J'oublierai très rapidement les hordes d'Allemands - c'est un réflexe chez moi - pour finalement garder un assez bon souvenir du marché au train, plus avant sur la route. On a le même à Hanoi, ça m'a encore plus donné envie de rentrer.

Ah ! Mais que ne suis-je pas couillon ! 
Je ne t'ai pas parlé de ce trésor inestimable ! La cuisine Thai !!! 

Mon dieu qu'est-ce qu'on mange mal !! 

Sorti du riz frit et du Pad-Thai, rien. Des épices létales pour que tu ne saches pas ce que tu manges... D'ailleurs, pas de baguettes en bambou sur table : elles prendraient feu. Nooon... Une bonne vieille cuillère flanquée de sa fourchette et en avant pour une cuisine de ferblanterie qui veut se croire d'argent ! 
Aucune créativité dans cet ennui bâclé pour papilles lasses. 

Tu manges sur plan : tu montres une photo puis tu révises vite fait ton catéchisme pour que ce qui arrivera sur table y ressemble. Quant au goût... 
Ils viennent d'inventer le couteau, c'est en phase de test. 

Si tu veux vraiment le top du top, tu t'assois près de la clim. Où que tu ailles, elle est calée sur -24 °C. Dehors il fait +38 °C. Voila. Non, souriez pas, ça a été un plaisir de se cramer les gencives. 

Franchement, parler de street food ici, c'est insulter celle d'Hanoi. 

Bah ! La bière est correcte... Les fruits sont excellents si on a pensé à te les servir mûrs. 

Une chance : spaghettis en thaï, ça se dit pareil. 







J'ai un avion à prendre...

Qu'est-ce que tu dis ? Ben quoi, Pataya ? Ah...

Un luxueux bidonville contaminé de touristes russes. Pas trouvé un serveur parlant anglais, ça parle que le Poutine.

 Spaghettis moyens. Aucun intérêt.

 Maintenant... Tu permets... Faut que j'y aille !


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