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Cầu Long Biên - De l'autre côté... Et retour

Parce que... Une fois traversé le Fleuve Rouge, faut bien revenir !!

Selon les termes de P. Doumer, c'est : " L'ouvrage le plus remarquable qui ait été exécuté en Extrême-Orient ". Pour certains Hanoiens, c'est le " dragon qui chevauche le Fleuve Rouge ". Il a été inauguré en 1902 (soit une quinzaine d'années après la tour Eiffel) par l'empereur Thanh Thai (dynastie des Nguyên) et notre fameux Paul Doumer, alors gouverneur général (Maintenant, tu sais qui c'était). Le pont devait témoigner de "la puissance de la civilisation française dans les oeuvres de la paix". Voilà, voilà, voilà... Pour les Vietnamiens, c'est surtout devenu un symbole d'unité, d'endurance et de patriotisme. Imagine : bombardé 14 fois par l'aviation américaine, 14 fois remis en état ! 

Donc, sous tes pieds, entre les trous des dalles, une vie cachée d'Hanoi, qui baguenaude vaillement entre marché local et maisons de bidonvilles. Et puis, il y a le fleuve ! Le fleuve rouge, qu'on appelle Sông Hồng ici. Rouge à cause des alluvions qu’il contient. Pour info, il prend sa source en Chine et plus précisément au Yunnan, pour passer par la province de Lao Cai au Vietnam et rejoindre ses deux affluents au niveau de Viet Tri : la rivière Noire (Sông Đà) et la rivière Claire (Sông Lô). Pour terminer, il glisse au travers de Hanoi avant d’aller se jeter dans le golfe du Tonkin après avoir parcouru plus de 1 150 km. (Ne me remercie pas pour ce cours de géo, c'est normal, c'est offert pour toi, ami lecteur).

Tu finis enfin par arriver de l'autre côté. Et tu découvres un tout autre Hanoi que le centre ventripotent de touristes. Ce pont te porte et te transporte vers cet ailleurs qui s'initie le long des rails. On oublie l'immonde immeuble Auchan qui t'attend, imperturbable. C'est Hanoi, mais... au ralenti. Un Hanoi de banlieue qui se découvre dans un brouhaha... feutré. Oui... Très étrange... Après avoir tenté de me perdre dans cette ville inconnue qui ressemble à..., qui vibre à la façon de..., je décide de rentrer par l'autre pont, accessible uniquement aux voitures et motos. Autre ambiance, cahoté-chahuté par la route défoncée, je retrouve petit à petit mes marques.
Il y aura eut un avant, un pendant et un après...

Je reviendrai. Me faire à nouveau charrier comme du limon. Me nourrir aux berges à peines apprivoisées. Et... traverser...











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